Les premiers travaux scientifiques sur le PEA ont été menés dans les années 1950. Plusieurs années auparavant, des chercheurs avaient constaté que le jaune d’œuf pouvait réduire certains phénomènes inflammatoires articulaires. En 1957, on découvrit que ces effets étaient largement induits par une substance connue (qui avait été fabriquée en laboratoire), mais jamais identifiée jusqu’alors dans la nature : le PEA. Le PEA a ensuite été identifié dans le soja et l’huile d’arachide, et enfin dans les tissus de mammifères en 1965.
Jusque dans les années 1980, les propriétés protectrices du PEA ont été progressivement reconnues et étudiées, d’abord chez l’animal, puis chez l’Homme. Très rapidement, les scientifiques ont observé que le PEA était produit en masse dans les tissus présentant une dégénération ou des lésions, mais son rôle ne pouvait être précisé. Les premières études cliniques ont été menées chez l’Homme dans les années 1970, montrant les effets d’une prise orale de PEA sur la douleur chez des sujets présentant une inflammation articulaire. Cependant, le mode d’action du PEA restait un mystère et le PEA est tombé aux oubliettes.

En 1993, tout a changé, grâce au travail de Rita Levi-Montalcini et de ses collègues. Quelques années auparavant, Levi-Montalcini avait reçu un prix Nobel en raison de son travail dans le domaine du facteur de croissance nerveuse, NGF. Au cours de ses travaux, elle avait notamment souligné le rôle du NGF au cours de l’inflammation cérébrale et son rôle activateur sur certaines cellules immunitaires : les mastocytes. En 1993, elle découvre que le PEA a la capacité de limiter les effets du NGF sur le comportement des mastocytes. Ce fut la première explication de la façon dont le PEA pouvait limiter l’inflammation.